dimarts, 3 de gener del 2012

Avec le temps

Le temps, un sujet qui revient périodiquement. Le dossier central du numéro de décembre 2011 de « Mente y Cerebro » est dédié à la perception du temps. D’ailleurs, « le temps est l’or » est un aphorisme très célèbre et le dernier film d’Andrew Niccol, « In time », en parle. Placé dans une société future, la monnaie n’est pas l’argent, mais le temps. On gagne et on dépense du temps. Il faut travailler, se battre, voler, pour obtenir la plus haute quantité de temps possible. C’est un film curieux, pour le concept ; raté pourtant pour la réalisation.

Le temps, en quoi est-il fait? Plus encore, qu’est-ce qu’il est vraiment? La quatrième dimension, n’importe ce que ceci signifie. Stephen Hawking a écrit une histoire du temps, il y a une vingtaine d’années et pas content avec cette témérité il l’a réécrit l’année dernière. En tout cas, on a l’impression que le temps est fait d’une substance élastique, contrairement à ce que les horloges nous proposent. Les langues d’occident différencient  trois temps verbaux : le passé, le présent et le futur. Mais la langue hébraïque, elle n’a que des mots pour le passé et le futur, pas pour nommer le présent. Et les philosophies d’orient et leur pseudo pensé transcendantes disent qu’il n’existe que le présent et que nous devons nous concentrer à le vivre. Néanmoins, les malades d’Alzheimer sont l’image de ceux qui habitent exclusivement le présent et ce n’est pas une situation enviable. Alors, peut être il faudrait conclure, a la manière de Wittgenstein, que « ce dont on ne peut pas parler, il faut le taire », un autre aphorisme également célèbre et très utile quand on se trouve dans un cul-de-sac.

Mais la perception personnelle est que le temps coule selon rythmes différents, par rapport aux émotions, mais à l’âge, à l’activité qu’on développe, etc. Ceux qui, comme nous, dépensent la plupart de leur temps à penser ont la sensation de vivre la vie à  une très grande vitesse. Comme l’eau qui coule parmi les doigts qui essayent de la rattraper, on vit l’angoisse de ne pouvoir pas retenir le temps, de l’accommoder aux souhaites les plus intimes. En fin, qu’est-ce que c’est l’amour ? Ce n’est que l’accord mutuel des rythmes entre les deux amants. Par contre, ceux qui attendent n’importe quoi, ils vivent la vie à un rythme pausé, parfois abêtissant, parfois contemplatif, parfois paresseux, toujours léthargique. Pas de rapport avec le bonheur. On peut devenir heureux (ou malheureux) des deux façons. Et encore il y a des sensations plus subtiles. Un exemple : à ton côté, le temps reste suspendu.